Ces portraits réalisés dans les conditions du reportage sont aussi, à mon sens, autant d’autoportraits, multiples et complémentaires. Beaucoup d’acteurs de ces images, pas tous, ont le regard tourné vers soi. Nous ne savons rien de leurs vies ni de leurs pensées. Nous n’avons d’eux que cette photographie, ce moment donné que la photographie nous donne à voir, par empathie. Ce regard intérieur, nous en sommes exclus, et c’est pourtant le nôtre quand nous sommes seuls avec nous-mêmes.
Cette solitude nous est proche, elle nous rassemble dans son universalité.
Visa des visages vies dévisagées passeports pour les étrangers / Il n'y a pas de miroir objectif pas plus que d'Objectivité / C'est dans la glace des autres que parfois on se reconnait. (Jacques Prévert, Portraits de Betty, Portrait de Betty*, 1955)
(* le texte porte bien ce double titre)
Cette solitude nous est proche, elle nous rassemble dans son universalité.
Visa des visages vies dévisagées passeports pour les étrangers / Il n'y a pas de miroir objectif pas plus que d'Objectivité / C'est dans la glace des autres que parfois on se reconnait. (Jacques Prévert, Portraits de Betty, Portrait de Betty*, 1955)
(* le texte porte bien ce double titre)
